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Retour sur les épisodes cévenols les plus marquants en France

L'épisode cévenol de ce mois d'octobre 2024 fut impressionnant. Toutefois, certains épisodes du passé ont été encore plus extrêmes. Météo Villes vous propose de revenir sur les plus marquants.

 

Un épisode cévenol d'ampleur exceptionnel

Avant de se pencher sur les épisodes cévenols les plus marquants survenus par le passé, il est important de situer l'épisode actuel. S'il n'est pas encore terminé, il est possible de dresser un premier bilan. Dans les Cévennes gardoises, lozériennes et ardéchoises, il est tombé entre 200 et 400 mm de manière généralisée mais des pointes supérieures à 500 mm sont observées entre Lozère et Ardèche. Jeudi soir, on enregistrait 555 mm à Villefort (48) et 665 mm à Mayres (07), tombés en l'espace de 48 heures seulement ! De telles quantités d'eau sont remarquables et classent cet épisode parmi les plus marquants.

Cumuls sur 24h au jeudi 17 octobre 2024 à 21h - keraunos.org

 

 

La réaction des cours d'eau permet de mesurer l'ampleur de cet épisode cévenol. En après-midi du jeudi 17 octobre 2024, quasiment tous les cours d'eau cévenols étaient en alerte ! Surtout, 4 cours d'eau bien distincts ont été placés en vigilance ROUGE : le Gier (42-69), la Loire-Vellave (42-43), le Haut-Allier (43-48) et le Lignon (43) ! Tous ces cours d'eau ont connu des crues d'ampleur exceptionnelle voire historique, dépassant parfois les côtes records archivées par les services de Vigicrues.

Carte de vigilance des crues émise le jeudi 17 octobre 2024 à 16h - Vigicrues

 

 

Parmi les crues historiques observées ce jeudi 17 octobre 2024, on peut notamment citer celle du Gier, dans le sud des départements de la Loire et du Rhône. La commune de Rive-de-Gier fut parmi les plus durement touchées avec parfois 2 mètres d'eau dans les habitations ! Le Gier a atteint une côte de 4,49 mètres jeudi vers 14h, dépassant de plus d'un mètre l'ancienne crue historique répertoriée par Vigicrues (3,47m en novembre 2008) ! Non loin de là, l'autoroute A47 a été totalement engloutie et coupée à la circulation entre Saint-Étienne et Lyon.

Crue majeure du Gier à Rive-du-Gier (42) ce jeudi 17 octobre 2024 - France Bleu

 

 

Épisodes majeurs récents

19 et 20 Septembre 2020

Même s'il fut géographiquement restreint et peu durable, l'épisode cévenol survenu entre les 19 et 20 septembre 2020 fut l'un des plus violents observés ! Les cumuls de pluie avaient été records, particulièrement autour de Valleraugue dans le Gard où il tombe autour de 550 mm en l'espace de 24 heures seulement ! Les cours d'eau subissent une réaction spectaculaire : à Saint-Jean-du-Gard, le Gardon passe de 0,70m à 6m rien qu'en deux heures ! Ces crues-éclair causent la mort de deux personnes.

Pont détruit à Saint-André-de-Majencoules (30) le 19 septembre 2020 - Pompiers du Gard

 

 

29 Septembre 2014

La journée du lundi 29 septembre 2014 fut extrêmement agitée sur le département de l'Hérault, concerné par un épisode cévenol bref mais très intense. Ce dernier a la particularité d'avoir largement débordé sur la plaine et c'est même le secteur de Montpellier qui fut le plus touché. En 24h, la station de Montpellier-Fréjorgues avait enregistré 300 mm dont 252 mm tombés en l'espace de seulement 3 heures en fin d'après-midi, du jamais vu sur la ville ! Le Lez était brutalement sorti de son lit, causant d'importantes inondations. 1.000 personnes avaient été bloquées à l'aéroport et à la gare de la ville.

Le centre-ville de Montpellier (34) sous les eaux le 29 septembre 2014 - via Midi Libre

 

 

1er au 9 novembre 2011

L'épisode cévenol survenu en première décade du mois de novembre 2011 fut remarquable par son intensité mais aussi et surtout par son étendue géographique. La région PACA avait aussi été concernée, en faisant à la fois un épisode cévenol et méditerranéen au sens large du terme. C'est durant les premières journées du mois que se concentrent les pluies les plus abondantes sur les départements cévenols.

Carte des cumuls du 1er au 9 novembre 2011 sur le sud-est de la France - via Météo France

 

 

Les cumuls de cet épisode fut spectaculaires dans les Cévennes. Entre le 3 et le 6 novembre 2011, ils atteignent 936 mm à Valleraugue (30), 732 mm à Loubaresse (07) et 642 mm à Villefort (48) ! Ces pluies très abondantes entraînent notamment une crue majeure de l'Hérault.

La crue majeure de l'Hérault vue depuis Saint-Jean-de-Fos le 4 novembre 2011 - via AFP

 

 

31 octobre au 2 novembre 2008

Durant les dernières heures d'octobre 2008 et les premières heures de novembre, un épisode cévenol de forte intensité frappe le Gard, la Lozère, l'Ardèche et la Haute-Loire. Les cumuls observés sont particulièrement importants. Sur la seule journée du 1er novembre 2008, on mesure 267 mm à Valleraugue (Gard), 326 mm à Loubaresse (Ardèche) et 428 mm à Villefort (Lozère) !

Carte des cumuls de pluie sur 42h au 2 novembre 2008 au matin - via Météo France

 

 

Après une fin octobre 2008 déjà très arrosée, le fleuve Loire connaît une crue particulièrement importante en lien avec ces pluies cévenoles. C'est la commune de Rive-de-Gier dans la Loire qui est la plus touchée. L'électricité et le téléphone sont coupés. La rivière emporte près de 200 véhicules et ravagent les commerces de la ville ! Preuve que l'épisode d'octobre 2024 est historique : le pic de crue de novembre 2008 se trouvait un mètre moins haut que cette année !

Crue de la Loire à Brives-Charensac (43) et Rive-de-Gier (42) le 2 novembre 2008 - via Infoclimat & AFP

 

 

8 et 9 septembre 2002

L'épisode cévenol survenu les 8 et 9 septembre 2002 est l'un des plus virulents observés au XXIème siècle. C'est surtout le département du Gard qui fut durement touché par les pluies diluviennes issues d'un système orageux stationnaire. On a relevé jusqu'à 687 mm à Anduze en à peine plus de 24 heures !

Carte des cumuls de pluie sur 48h au 10 septembre 2002 à 8h - via Météo France

 

 

Dans plusieurs secteurs du Gard, des inondations majeures ont eu lieu. Le bilan de cet épisode cévenol est particulièrement lourd. Il s'élève à 23 morts, essentiellement suite de la rupture d'une digue à Aramon.

Sommières dans le Gard ravagée par les inondations le 9 septembre 2002 - via INA

 

 

Épisodes majeurs anciens

29 et 30 septembre 1958

Un épisode cévenol majeur survient fin septembre 1958. Ce dernier frappe durement le Gard, la Lozère et l'Ardèche. C'est la journée du 30 septembre qui concentre les pluies les plus intenses avec des cumuls remarquables en l'espace de quelques heures : 140 mm à Alès en 2h, 222 mm en 5h à Valleraugue ou encore 279 mm en 8h à Saint-Jean-du-Gard ! Les bas quartiers de Pont-Saint-Esprit sont noyés sous 2,50 mètres d’eau ! Alès est également inondée et le pont de Ners est emporté. À Saint-Jean-du-Gard, de graves dommages sont signalés. La commune d’Anduze est ravagée et une trentaine de personnes sont emportées et noyées dans un véritable fleuve de boue.

Dégâts et très lourd bilan dans le Gard le 30 septembre 1958 - via le Provençal

 

 

Automne 1907

En 1907, l'automne est marqué par une succession d'épisodes cévenols de forte intensité. Du 25 au 30 septembre, il tombe 300 à 500 mm sur l’Hérault et le Gard (jusqu'à 710 mm au Mont-Aigoual) ! À Privas (07), 519 mm sont recueillis en 24 heures ! Le 9 octobre, on dépasse les 200 mm en 24h dans le Gard puis en Ardèche le 10 octobre. Sur la période allant du 5 septembre au 17 octobre 1907, les cumuls totaux dépassent souvent les 800 mm dans les Cévennes avec des valeurs maximales de plus de 1000 mm en Ardèche (1012 mm à Privas) et dans le Gard (1192 mm à Génolhac et 1395 mm à Lasalle) !

Les ponts d'Andrézieu (Loire) et de Valence (Drôme) détruits en octobre 1907

 

 

29 septembre 1900

Au tout début du 20ème siècle, un épisode cévenol dramatique s'abat sur les Cévennes gardoises. Comme le week-end dernier, c'est le secteur de Valleraugue (au pied du Mont Aigoual) qui est le plus durement frappé. Le 29 septembre 1900, il y tombe 950 mm en environ 10 heures ! Cette valeur figure parmi les plus fortes enregistrées en France métropolitaine depuis plus d’un siècle ! Des inondations dramatiques se produisent avec des crues historiques de l'Hérault mais aussi du Tarn. En basse-vallée du Rhône, le fleuve déborde et en Ardèche, la vallée de l’Eyrieux est littéralement ravagée. Cet épisode cause la mort d'une trentaine de personnes.

Carte des cumuls de pluie sur 48h au 10 septembre 1900 à 6h - via Météo France

 

 

19 au 23 septembre 1890

À la fin du 19ème siècle, un épisode cévenol majeur sévit du 19 au 23 septembre 1890. Ce dernier donne 971 mm en 5 jours à Montpezat (Ardèche), causant une crue majeure du fleuve du même nom ! Cette crue a des conséquences dramatiques, causant d'innombrables dégâts et tuant une cinquantaine de personnes.

Crue de l'Ardèche à Pont-d'Aubenas (07) en septembre 1890 - via Midi Libre

 

Ces épisodes du passé permettent de situer l'épisode cévenol de ce mois d'octobre 2024. Il se classe assurément parmi les plus virulents enregistrés mais se voit tout de même devancé par des épisodes plus extrêmes.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.