Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite
Actualité précédente
Froid / Fraîcheur / Gel

Vague de froid à venir : importantes incertitudes

 

Plusieurs scénarios envisagent un refroidissement en deuxième semaine de février et certains médias annoncent déjà une "vague de froid". Il est important de nuancer les projections sur ce retour du froid.

 

 

Une configuration fragile

 

La mise en place d'une éventuelle "vague de froid" pour la semaine prochaine passe par un enchaînement d'événements que projette le modèle américain. Ce refroidissement important serait initié par un talweg en Mer de Norvège, plongeant vers l'Allemagne ce dimanche 5 février 2023 où se formerait une goutte froide. Celle-ci plongerait ensuite vers l'Italie, favorisant la formation d'une dépression active dans les parages du golfe de Gênes. Celle-ci ferait alors office de "pompe à froid" en accentuant le flux continental de secteur nord-est sur la France et l'Europe Centrale, drainant l'air froid continental vers nos régions.

 

Anomalies de géopotentiels initiant une possible vague de froid selon le modèle américain - via wxcharts.com

 

 

 

Le problème est qu'une goutte froide est un phénomène difficile à anticiper par les modèles. Pour que les basses pressions soient actives vers l'Italie afin de servir de "pompe à froid", il faut que la goutte froide soit suffisamment dynamique (et donc que le talweg à l'origine de celle-ci soit profond). Or, les autres modèles envisagent un talweg moins profond, si bien que la goutte froide serait faible et ne donnerait qu'une cyclogenèse limitée en Méditerranée. Sans dépression active, le flux continental sera plus faible et plus temporaire, drainant moins efficacement le froid vers la France. Cela favorisera aussi le rabattement plus rapide de l'anticyclone directement au dessus de l'hexagone.

 

Situation au 6 février 2023 selon les modèles américain, européen et anglais - via meteociel.fr

 

 

 

Enfin, il faut aussi rappeler que de par sa position tout à l'ouest de notre continent, la France se trouve en bout de course des flux continentaux froids. Ainsi, même les scénarios les plus hivernaux proposés par le modèle américain envisagent un froid s'arrêtant à proximité de l'arc océanique. Cela signifie qu'il existe peu de marge et qu'un simple décalage de 1000 km vers l'est (ce qui n'est rien à une échéance d'une semaine) suffirait à sortir l'ensemble du pays du risque de vague de froid. Autant dire que la situation reste très fragile...

 

Masses d'air à 850 hPa (vers 1500m) pour le 7 février 2023 selon le modèle américain - via wxcharts.com

 

 

 

 

Les scénarios modérés sont majoritaires

 

Ainsi, certains médias ont d'ores et déjà annoncé une "vague de froid" sur la France pour la semaine prochaine, en tenant simplement compte du scénario du modèle américain. Cependant, ce dernier propose un scénario qui semble isolé par rapport aux autres. Sur le comparatif ci-dessous, on constate qu'il envisage un froid marqué pour le mardi 7 janvier 2023, sans aucun dégel dans l'est. Cependant, ses trois homologues européen, allemand et anglais proposent un scénario bien différent avec un froid bien plus classique pour la saison (4 à 6°C au nord-est, 7 à 10°C dans l'ouest, 11 à 15°C en Méditerranée).

 

Températures maximales du 7 février 2023 selon les modèles américain, européen, allemand et anglais - via meteologix.com

 

 

 

D'ailleurs, le scénario déterministe (une projection unique) devient peu fiable lorsque l'échéance augmente. Il est recommandé de consulter le panel ensembliste, qui permet de montrer quelles sont les différentes simulations et donc les différents scénarios possibles. Ce dernier révèle que le dernier scénario du modèle américain se situe bien en dessous de la moyenne du panel ! Cette projection semble donc isolée de la moyenne, qui tend plus vers un froid restant classique pour la saison. Utiliser cet unique scénario pour annoncer une vague de froid semble donc malvenu.

 

Panel des scénarios du modèle américain pour les températures de la masse d'air à Paris jusqu'au 9 février 2023 - via meteociel.fr

 

 

À ce jour, nul ne sait encore quelle sera l'ampleur du refroidissement de la semaine prochaine mais le scénario majoritaire mise sur un refroidissement modéré, conduisant à des valeurs hivernales mais assez loin de ce que l'on appelle une "vague de froid". Nous vous recommandons de suivre régulièrement l'évolution de nos bulletins de prévisions >>>

 

 

Actualité précédente

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.