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Changement climatique : vers une France à +4°C en 2100 ?

Le changement climatique ne cesse d’avoir des effets visibles sur toutes les régions du globe, dont en France métropolitaine. La France a défini dès 2023 une Trajectoire de Réchauffement de référence pour l’Adaptation au Changement Climatique (TRACC), se basant sur le scénario tendanciel évalué par les scientifiques du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat).

 

Quel réchauffement observé en France métropolitaine ?

 

Sur la France métropolitaine, des statistiques climatiques fiables sont disponibles depuis 1900. Ainsi, par rapport à la période 1900-1930 (début de la période industrielle), il fait état d’une hausse de la température moyenne annuelle de +1.8°C sur la décennie 2011-2020, et atteignant même +2.1°C pour la période 2014-2023.

Une autre étude parue en 2022 (Ribes et al. 2022) a permis d’évaluer la part du réchauffement anthropique (origine humaine) à +1.7°C en 2020 en France, par rapport à l’ère préindustrielle.


Évolution de l’indicateur thermique national en France métropolitaine depuis 1900 (par rapport à 1900–1930) - Météo-France

 

Quel scénario de réchauffement à venir ?

Les différents engagements pris par les États participants aux conférences sur les changements climatiques, et notamment ceux signés à travers l'Accord de Paris semblent donc déjà mis à mal. En effet en 2015, à la suite de la 21e Conférence sur les Changements Climatiques (COP21), un avancement majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique avait été signé par près de 200 pays visant une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 (par rapport à 1990) et une limitation du réchauffement climatique à +1.5°C

 

Or, l'année 2024 est déjà devenue la première année complète à dépasser le seuil fixé par l'Accord, passant au-delà de +1.5°C. Face à ce constat, il est devenu nécessaire de se préparer au risque d’un réchauffement climatique mondial au-delà de cet Accord… Le nouveau scénario retenu en 2023 dans le cadre du TRACC, traduit les conséquences des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre mise en œuvre actuellement au niveau mondial, et les engagements supplémentaires des Etats tels qu’exprimés dans leurs contributions nationales demandées par l’Accord de Paris.

 

Ce scénario, le plus réaliste possible, fait alors état d’un réchauffement planétaire le plus probable atteignant +3°C d’ici 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle, et même +4°C en France métropolitaine !

Prévisions de réchauffement en France et dans le Monde en 2030, 2050 et 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle d’après la TRACC - Météo-France

 

 

Quelles conséquences d’un scénario à +4°C d’ici 2100 en France ?

Un scénario d’une France à +4°C d’ici 2100 ne sera pas sans conséquences. Un tout récent rapport paru cette semaine (« A quel climat s’adapter en France selon la TRACC ? » ) permet d’anticiper les conséquences en France sur notre climat futur, notamment sur les paramètres de température et de pluviométrie.

 

Et d’ici 2100, le climat serait totalement chamboulé. En Ile-de-France, la capitale pourrait obtenir des températures au niveau du climat actuel du pourtour méditerranéen (Montpellier). Dans le Sud de la France, des villes comme Toulouse ou Marseille pourraient observer un climat proche de l’Andalousie actuelle.


Projection des climats futurs par ville en 2100 pour un scénario à +4°C - Météo-France

 

 

L’Est du pays, et notamment le secteur Alpin, pourraient être davantage visés par cette accélération du réchauffement climatique, qui pourrait approcher les +5°C en 2100. Avec un tel réchauffement, le nombre de jours de gel durant l’hiver devrait se limiter à une quinzaine en moyenne en France, et elles deviendront quasi-inexistantes dans la moitié Sud.  

Un tel réchauffement pourrait provoquer la disparition de la plupart des glaciers Alpins à la fin du siècle. L’enneigement annuel serait également très réduit, avec de 20 à 40 jours sur les Alpes du Nord, 10 jours dans les Pyrénées et seulement 5 jours dans le Sud des Alpes !


Évolution des températures annuelles moyennes en France à l’horizon 2030, 2050 et 2100 par rapport à la période 1976-2005 -  Météo-France

 

En saison estivale, le réchauffement pourrait être encore plus marqué, avec une trajectoire qui pourrait franchir les +5°C en moyenne en France voire davantage dans le quart le Sud-Est ! Si les étés semblent déjà de plus en plus caniculaires avec l’atteinte régulière ces dernières années de la barre des 40°C, ce seuil pourrait devenir la norme et être atteint chaque année à la fin du siècle. Les 50°C pourraient être localement approchés en France au cours des vagues de chaleur les plus intenses, et le nombre de périodes de canicules pourrait être multiplié par 10. Ces vagues de chaleur pourraient, ne pas durer que quelques jours, mais de un voire deux mois complets !

Les nuits dites « tropicales » (températures ne descendant pas sous les 20°C) pourraient devenir récurrentes près de la Méditerranée, avec jusqu’à 120 nuits par an sur le littoral.


Records de chaleur en France métropilitaine à l'horizon 2030, 2050 et 2100 - Météo-France

 

 

Du côté des précipitations, davantage d’incertitudes sont mises en avant. Si le cumul de pluie semblerait assez stable à l’échelle nationale, cette tendance cacherait des contrastes importants avec une augmentation des extrêmes.

 

En effet, les précipitations pourraient être plus abondantes au cours de la période hivernale (+15% au niveau national, voire même +20% au Nord). Les phénomènes de pluie intenses se multiplieront, avec une augmentation du risque d’inondation principalement dans les secteurs denses et imperméabilisés.

A l’inverse, les étés pourraient devenirs plus secs (-20% au niveau national). Les périodes de sécheresse pourraient devenir fréquentes et durables, pouvant même se prolonger jusqu’en automne, avec une baisse de la disponibilité de la ressource en eau. La sécheresse accrue des sols auraient aussi pour conséquences l’augmentation du risque de feux de forêt et de végétation, déjà prégnant dans le Sud, et gagnant du terrain sur les régions septentrionales.

 


Évolution des précipitations moyennes en France à l’horizon 2030, 2050 et 2100 par rapport à la période 1976-2005 - Météo-France

 

Si nous venons de lister les conséquences d’un réchauffement de +4°C en France d’un point de vue purement climatique (températures/précipitations/enneigement), les impacts de ce réchauffement sont malheureusement encore plus nombreux. Un tel scénario pourrait également provoquer de graves perturbations sur l’agriculture Française, aboutir à un risque majeur de santé publique lors des vagues de chaleur, impliquer une augmentation de l’érosion côtière ou encore des phénomènes de retrait-gonflement des argiles (fragilisation de millions d’habitations)… 

Un futur potentiellement catastrophique, dont la seule solution pour y remédier dès à présent est pourtant connue de tous : diminuer nos émissions de gaz à effet de serre !

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.