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Inondations ou sécheresses : quelles évolutions des précipitations en France en contexte de changement climatique ?

Depuis bientôt deux ans, notre pays est en déficit pluviométrique. Un déficit qui a fait beaucoup parlé au cours de l'été dernier, et même de cet hiver, avec des périodes de sécheresse marquées sur un très bon nombre de régions. Mais si le changement climatique se traduit indéniablement par une hausse notable et globale des températures, qu'en est-il réellement au niveau des précipitations ? Les sécheresses sont-elles réellement un marqueur de ce changement ? Les pluies seront-elles réellement plus rares ? Nous vous proposons de survoler les observations passées et les projections futures à l'échelle du pays.

 

CLIMAT PASSÉ : quelles évolutions constatées ces dernières décennies ?

Contrairement à une idée reçue, biaisée par les sécheresses de ces dernières années (plus de 30 % du territoire concerné chaque année par des restrictions d’usages de l’eau entre 2017 et 2020), la pluviométrie ne suit pas réellement une tendance à la baisse sur notre pays puisque le constat est bien plus complexe, à la fois d'un point de vue géographique, mais aussi temporel.

 

En effet, sur la période 1961-2012, l'humidité a même été à la hausse sur la moitié Nord du pays, qui a vu son cumul global légèrement augmenter. Une augmentation plus notable sur la Bretagne, la région Centre-, la Loire, et une grande partie du Nord-Est de la France. A l'inverse, c'est bien une petite baisse de la pluviométrie qui a été constatée sur cette période de 50 ans dans la moitié Sud, notamment dans le sud du Massif-Central, le sud de la Garonne, ou encore sur la Côte d'Azur et les Côtes Provençales.

 


Évolution observée du cumul annuel des précipitations sur la période 1961-2012 - Météo-France

 

Un contraste d'évolution Nord-Sud qui se montre par ailleurs encore plus marqué en se concentrant sur la variabilité saisonnière. Alors que la pluviométrie a été en augmentation parfois importante en été sur toute la moitié Nord sur cette même période d'un demi-siècle, le climat semble nettement s'assécher durant la période hivernale dans les régions méridionales.


Évolution observée du cumul des pluies en hiver (gauche) et en été (droite) sur la période 1961-2012 - Météo-France

 

Prenons désormais l'exemple de quatre stations, témoins de ces évolutions saisonnières passées. Dans un premier temps, nous nous fixons sur les stations de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et de Harn-sur-Meuse (Ardennes), traduisant les hivers de plus en plus humides constatés depuis les années 1990 dans le Nord et l'Est de la France. Pour Boulogne, entre 1998 et 2021, seules trois hivers n'ont pas atteint la moyenne pluviométrique.


Précipitations observées en hiver à Boulogne-sur-Mer et à Harn-sur-Meuse entre 1959 et 2021 - écart à la moyenne 1961-1990 - Météo-France

 

Inversement, les observations des stations de Nice (Alpes-Maritimes) et de Perpignan (Pyrénées-Orientales) traduisent parfaitement les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents durant la période estivale sur l'ensemble du pourtour Méditerranéen. Pour Perpignan entre 2003 et 2021, seulement 3 années ont atteint ou dépassé la moyenne du cumul saisonnier (1961-1990).


Précipitations observées en été à Nice et à Perpignan entre 1959 et 2021 - écart à la moyenne 1961-1990 - Météo-France

 

CLIMAT FUTUR : quelles évolutions à attendre d'ici 2050 voire 2100 ?

Des hivers plus humides sur la moitié Nord et des sécheresses plus fréquentes en été dans la moitié Sud, tel est le constat des dernières décennies. Un constat qui pourrait, selon les projections médianes, se poursuivre pour la suite de ce siècle. Pour l'ensemble des cartes à venir, nous nous basons sur le scénario RCP 4.5 dit "médian", indiquant des émissions de gaz à effet de serre modérées. Au regard de ce scénario, la projection très long terme (2071-2100) pourrait amener à des contrastes marqués, avec des hivers de plus en plus humides, mais également des étés de plus en plus secs.


Différence du cumul des précipitations en hiver et en été - projection 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005 pour un scénario avec émissions modérées - Météo-France

 

Des sécheresses estivales de plus en plus fréquentes, mais aussi de plus en plus durables, laissant craindre des problématiques agricoles. S'ajoutant à la hausse des températures provoquant une hausse de l’évapotranspiration (davantage de  quantité d'eau s'évaporant des sols et d'eau utilisée pour la transpiration des plantes), l'assèchement des sols pourrait s'accroitre sensiblement sur la totalité des régions sans exception à l'horizon 2050, avec une hausse de plus de 25 jours de sols secs par an des Pyrénées au Nord-Est, et sur le sud des Alpes.


Évolution du nombre de jours de sols secs à l'horizon 2050 - scénario à émissions modérées de gaz à effet de serre - Météo-France

 

Ces contrastes pluviométriques pourraient aussi avoir des conséquences notables sur l'ensemble des cours d'eau. Qui dit hivers plus humides, dit hausse des débits sur la plupart du réseau hydrographique Français, qui pourrait laisser craindre une augmentation du risque d'inondation en période hivernale. A contrario, moins d'eau en été amènerait à une baisse drastique de ces débits et à une plus longue période d'étiage au cours de la saison chaude. Dans ces deux cas, les contrastes les plus notables sont entrevus sur les bassins versants Alpins.


Différence du débit saisonnier des cours d'eau - projection 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005 pour un scénario avec émissions modérées - DRIAS-EAU

 

Bien évidement, il ne s'agit pour l'instant que de simple projections pour un scénario donné et à une échelle fine. Les réels impacts à très long terme dépendront des politiques adoptées ces prochaines années en terme d'émissions polluantes.

Mais contrairement aux températures où la hausse est globale, ce changement climatique du point de vue des précipitations pourrait donc se traduire par davantage d'extrêmes, avec une possible multiplication du risque d'inondations en période hivernale ET de plus en plus de périodes de sécheresses durant la saison chaude.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.